Le Mal Aigu des Montagnes (MAM)

        Cette page d'explications sur le Mal Aigu des Montagnes est un extrait d'une newsletter éditée mensuellement par l'agence de treks TIRAWA. Elle résume bien les effets principaux du Mal Aigu des Montagnes. On y trouve les renseignements de base sur cet inconvénient de la montagne, lorsqu'on dépasse une certaine altitude.

        Pour des renseignements vraiment complets, je vous conseille le site de l'ARPE (Association pour la Recherche en Physiologie de l'Environnement). L'ARPE édite une petite brochure bien utile à avoir avec soi lorsqu'on part en montagne. Le Professeur RICHALET, le spécialiste de ce problème a réalisé de nombreuses études sur le sujet (y compris et surtout sur le terrain dans des conditions parfois dantesques et également sur lui même). Il a publié de nombreux ouvrages dont l'excellent "Tout savoir sur la santé en montagne". Ce livre est en vente dans toutes les bonnes librairies.
 
 

Extrait d'un dossier rédigé par TIRAWA

Le Mal Aigu des Montagnes

Cette nouvelle rubrique concerne ce mois-ci cette pathologie d'altitude ainsi que ses complications.
Nous nous pencherons également sur les caissons hyperbares portables.

1. Le Mal Aigu des Montagnes : un défaut d'acclimatation

L'altitude se traduit par la baisse de trois facteurs important :
- La pression atmosphérique
- L'oxygène disponible dans un même volume d'air se réduit
- La température baisse à raison de 6,5° tous les 1 000 m.

Le corps humain peut s'adapter à ce manque de pression et d'oxygène en utilisant des mécanismes de compensation :
- une augmentation de la fréquence respiratoire et de la fréquence cardiaque,
- une augmentation des globules rouges dans le sang (transporteurs d'oxygène).
Mais cette acclimatation prend du temps et des pathologies liées à la haute altitude peuvent toutefois apparaître après un délai de quelques heures en altitude: le Mal Aigu des Montagnes (MAM) est le plus fréquent. Il s'agit d'un ensemble de troubles qui surviennent 4 à 8 heures après l'arrivée en altitude et généralement au delà de 3 500 m. Il régresse avec l'acclimatation et disparaît immédiatement à la descente.

Tout le monde peut être atteint par le MAM, même les meilleurs alpinistes peuvent en souffrir. Il ne faut pas confondre un manque d'acclimatation à l'altitude et un manque d'habitude
On considère qu'il touche environ 15 % des gens à 2 000 m d'altitude, 60 % à 4000 m et toutes les personnes allant en haute altitude.
Cela dépend de votre organisme, de votre forme du moment, de l'effort fourni dans la journée et de bien d'autres facteurs inconnus. Il se manifeste par des maux de tête (dans 96% des cas), de la fatigue et des difficultés à dormir (dans 70% des cas), un manque d'appétit (dans 38% des cas), des nausées (dans 35% des cas), des vertiges, une gêne respiratoire…Le MAM s'accompagne parfois d'une diminution du volume des urines, d'oedèmes aux mains aux chevilles et au visage.
Lorsque ces troubles surviennent au cours d'une ascension, des précautions particulières devront être prises :
- Si le mal aigu des montagnes est léger : se limiter à une vitesse d'ascension de 300 m par jour, boire de l'eau en quantité importante (les urines doivent être impérativement claires), s'alimenter avec des produits riches en glucides et prendre de l'aspirine pour soulager les maux de tête (seul l'aspirine fluidifie le sang).
- Si le mal aigu des montagne est plus important : stopper la progression et se reposer au moins une journée à la même altitude tout en respectant les conseils précédents.
- Enfin, si le mal aigu des montagnes est sévère, stopper l'ascension et redescendre.
Il est important de reconnaître les signes du mal aigu des montagnes afin de ne pas s'exposer à des complications graves:
- Oedème Pulmonaire de Haute Altitude (OPHA) : le malade est pris de quintes de toux, crache, et s'essouffle. L'état peut rapidement s'aggraver avec l'apparition d'une cyanose précédent le coma.
- Oedème Cérébral de Haute Altitude (OCHA) débute par des modifications de l'humeur et du comportement, ou par des maux de tête insupportables. Les troubles de la vue, les vomissements en jets, précèdent le coma qui est fatal, si le malade n'est pas immédiatement redescendu à une altitude plus basse. Dans 50 % des cas, ces symptômes entraînent la mort. - Monter lentement et progressivement. Cette règle est particulièrement effective en début de séjour. Au dessus de 3500 m, il est conseillé de ne pas monter plus de 500 m d'une nuit à l'autre.
- Ne pas faire d'efforts violents.
- Bien s'hydrater tout en pensant bien sur à la purifier sous peine d'autres problèmes.
- Apporter suffisamment de sucre à l'organisme: sucres lents…
- Bien se couvrir car l'hypothermie aggrave le MAM.
- Se faire prescrire par son médecin du Diamox qui a pour effet de diminuer les effets du mal des montagnes.
 

2. Le caisson hyperbare portable
Il a été conçu pour traiter le Mal Aigu des Montagnes (MAM), les oedèmes pulmonaires liés à l'altitude (OPHA) et les oedèmes cérébraux liés à l'altitude (OCHA). C'est un sac étanche fabriqué à partir de matériaux légers dans le quel est placé le malade. Il se gonfle à l'aide d'une pompe à main ou à pied pour mettre le caisson en pression et simuler une descente de 1500 à 2500 m de dénivelée.
Le traitement par caisson hyperbare ne doit être utilisé qu'en cas d'urgence et ne peut remplacer une descente ou une évacuation. Il améliore l'état du patient pendant un certain temps et il est essentiel de tenter une descente ou une évacuation.



 
 
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